Pourquoi la candidature de Jacques
Anouma sera rejetée
Il sera difficile à Jacques Anouma, candidat ivoirien
déclaré à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf) de
faire accepter son dossier par l’assemblée générale élective, e, mars 2013, au Maroc. L’ancien patron du football ivoirien est bel et bien la
cible de l’amendement Raouraoua. C’est le président du Groupe d'action pour le renouveau du football en Afrique (Garf-Afrique), le Béninois, Anjorin Moucharafu, réputé très proche du rival de l'Ivoirien qui le révèle dans un très long communiqué de presse. Dans le communiqué, l’homme de main d'Issa
Hayatou tente
d’abord de noircir le palmarès de l’Ivoirien avant de dévoiler le plan sadiquepréparé contre Jacques Anouma.
Pour Anjorin et compagnie, il est clair : Jacques
Anouma ne peut pas être candidat à la présidence de la Confédération africaine
de football (Caf), au regard de l’amendement Raouraoua. Tout simplement parce qu'il n’est pas membre du Comité
exécutif de la Caf.
Selon la structure dirigée par le président de la Fédération
béninoise de football, Anjorin Moucharafou, Anouma ‘’ne s’est jamais fait, en effet, élire par une assemblée générale
quelconque comme membre du comité exécutif de la Caf’’. Or, selon les
nouveaux textes de l’instance dirigeante du football africain votés le 3
septembre dernier aux Seychelles, ‘’tout candidat aux élections à la présidence
de la Caf, outre ses compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du
Comité exécutif de la Caf’’.
Fort de sa double élection au comité exécutif de la Fifa, le
président Anouma avait, dans un entretien avec des médias sénégalais, dit qu’il ne
se sentait aucunement concerné par cette loi.
‘’Je suis visé mais je ne me sens pas concerné’’, avait-il
dit au sujet de cette loi votée. Il leur avait même dit qu’il attendait l’appui
de la Fédération ivoirienne de football (Fif) ou de toute autre Fédération
africaine pour présenter sa candidature à l’élection à la présidence de la Caf
prévue au Maroc, en mars 2013.
Anouma avait indiqué qu’il se battait pour des questions de
principes de démocratie pour que d’anciens ou présidents en exercice de Fédérations
africaines, des footballeurs à la retraite, puissent avoir le droit, s’ils ont
des idées, de postuler à la présidence de la Caf. Sur la question de son
appartenance au comité exécutif de la Caf, le Garf rappelle que ‘’toute la
famille du football sait que Jacques
Anouma a été élu par deux fois membre du comité exécutif de la Fifa’’.
‘’A la Caf, il est un membre honorifique qui ne bénéficie
pas de droit de vote. La preuve, il n’est président d’aucune commission
technique de la Caf, une prérogative dévolue aux seuls membres du Comité
exécutif’’, poursuit le texte, qualifiant la sortie médiatique de l’ancien
président de la Fif dans les médias ‘’d’intoxication’’.
Parlant de l’ancien président de la Fif qui a qualifié la
Côte d’Ivoire à ses deux premières phases finales de coupe du monde (2006 et
2010) de son histoire, le Garf relève que ‘’ce n’est pas le fruit de son
travail’’.
‘’Cette équipe a été construite depuis l’Europe et grâce aux
talents issus des centres de formation de l’Asec’’, informe la déclaration,
rappelant que ''malgré les sommes énormes investies par le gouvernement
ivoirien, il n’a gagné aucun titre''. PAUL
BAGNINI